tempete.jpgSelon Wikipedia, la loi de Murphy est une loi empirique énonçant que si quelque chose peut mal tourner, alors cette chose finira infailliblement par mal tourner. Une autre version du même adage indique que s'il existe au moins deux façons de faire quelque chose et qu'au moins l'une de ces façons peut entraîner une catastrophe, il se trouvera forcément quelqu'un quelque part pour emprunter cette voie…

Cette loi peut être vue de deux manières : l'une, humoristique, est de prendre cette loi à la lettre, et de l'ériger en principe de pessimisme. Vu sous cet angle, la loi de Murphy est le constat, élevé au rang de principe fondamental de l'univers, que tout doit se produire pour le pire. Dans ce sens, la loi est aussi appelée loi de l'emmerdement maximum.

 

Eh bien cette loi a décidé de frapper ce week-end, mais de façon humoristique. Tout a commencé par un beau samedi après-midi ensoleillé comme toujours, dans cette belle Normandie natale. Rien ne laissait présager le pire (c'est le pire du meilleur rassurez-vous) si ce n'est quelques nuages au fin fond de l'horizon. Avec ma mère, nous décidons de nous rendre à une foire à tout (oui ce terme existe. Petit aparte car les gars du ch'nord riront à la lecture du terme foire à tout qu'ils ne connaissent pas. Chez eux, ils parlent plus de braderie ou brocante. Les incultes). Pour l'occasion et comme il fait bon, je sors le short et j'emmène simplement un pull au cas où. A peine garé à quelques mètres de l'entrée (par chance car les plus éloignés s'étaient garés à environ 1km du premier stand), nous croisons des connaissances et partons à discuter. Quelques mètres plus loin, rebelote.

L'heure tourne, il est 16h passé et le temps devient changeant, nous mettons un terme à la discussions pour profiter de la foire à tout. Premier pied mis dans l'enceinte des festivités et premier déluge. Nous nous engoufrons alors comme la plupart des gens, dans un bar, le temps que cela se calme. Je pars acheter deux crèpes à l'entrée, que le préparateur aura confectionné en 10 minutes. (c'est qu'il semblait débordé avec deux clients). La crèpe tiède et dégoulinante de confiture ne tarde pas à finir dans mon estomac. Nous repartons ensuite à l'assaut des stands, bâchés. La plupart commence à ranger. Le tour sera rapide mais c'était sympa de faire plusieurs dizaines de kilomètres pour une crèpe et un diabolo menthe.

 

Le lendemain, nous décidons de nous y prendre plus tôt pour nous rendre dans une autre foire à tout. Le temps est mitigé, mais pour l'instant, il fait beau et chaud (oui je sais, contrepétrie belge). J'ai tout de même troqué (non pas mes santiags pour un cuir un peu zone) mon short pour un pantalon et un sweat, sans oublier le parapluie. Nous constatons rapidement que de nombreux particuliers n'avaient pas souhaité faire le déplacement. De ce fait, plusieurs emplacements étaient vides. Le soleil est agréable mais ne tarde pas à se cacher derrière les nuages gris laissant échapper quelques gouttes, que dis-je, quelques grêlons tombant de plus en plus fort.

Au préalable, nous avions acheté des sandwichs sur un stand en difficulté à cause de la friteuse ne fonctionnant pas bien. Nous nous mettons rapidement à l'abri sur le stand d'un professionnel qui avait prévu des protections. La plupart des particuliers s'affolaient pour recouvrir ce qu'ils pouvaient avec les moyens du bord, avant de se précipiter dans leur voiture ou leur maison. Avec ma mère, nous rigolons. Car imaginons que nous achetons un objet et qu'on frappe aux carreaux de la voiture, elle dira peut-être : "Prenez, prenez, c'est gratuit".

En tout cas, ceux qui vendaient des doudounes chaudes ont dû accroître leur chiffre d'affaires l'espace d'un instant et même augmenter leurs prix. Quant au glacier, pas besoin on pouvait trouver de la glace pilée en grande quantité. Idéal pour le vendeur de poissons (non il n'y en avait pas mais sait-on jamais).

Le must restait l'après-déluge. Il n'aura duré que quelques minutes, mais aura tout de même eu le temps de remplir le caniveau où se trouvaient les stands. L'eau ruisselaient le long  des stands, nettoyant la vaisselle ou la peluche restée au sol. Et la cage du hamster... Le pauvre, il a disparu emporté par la bourrasque ? Ah non la dame nous certifie qu'elle était vide.

Avant de partir, ma mère achète une peluche en forme de chien et explique que c'est pour offrir à sa chienne. J'ai bien cru que la vendeuse allait annuler la vente au final alors qu'elle venait de dire qu'il était neuf, que sa fille s'en n'était pas servi beaucoup (servir à quoi au passage).

Sur le chemin du retour, alors que le froid commençait à geler les membres et que la pluie repointait le bout de ses gouttes, on entend un riverain dire : "c'est des k-ways qu'ils auraient dû vendre"... en regardant la plupart des gens ranger leurs affaires pour partir.

 

Au final, ils n'ont quasi rien vendu, repartent avec des affaires trempées et du matériel électrique usagé que même en bradant à -50% à cause de la pluie, personne ne voulait. Il ne manque plus qu'à recevoir la visite d'un acheteur mécontent qui veut se faire rembourser, et la boucle sera complète (sans oublier un bon rhume et nous un bon fou rire).

Retour à l'accueil